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L’Office de la Médecine du Travail s’associe à la journée mondiale de lutte contre le cancer. Il s’agit d’une journée internationale consacrée à la prévention, la détection et le traitement du cancer.

Qu’est-ce que le cancer ?

Le cancer est une maladie caractérisée par une prolifération cellulaire anormalement importante au sein d'un tissu normal de l'organisme entraînant la croissance incontrôlée et anormale d'une masse qu'on appelle une tumeur qui peut compromettre le bon fonctionnement de l’organe.

Les tumeurs peuvent être bénignes ou malignes.

Les tumeurs bénignes ne sont pas cancéreuses et menacent rarement la vie du patient. Elles grossissent en général plutôt lentement, ne s'étendent pas à d'autres parties du corps et sont généralement constituées de cellules similaires à des cellules normales ou saines. 

Les tumeurs malignes se développent plus vite que les tumeurs bénignes et ont la capacité de se répandre et de détruire les tissus voisins. Les cellules de tumeurs malignes peuvent se détacher de la tumeur principale (ou primaire) et s'installer dans d'autres régions de l'organisme via un processus appelé métastase. Après avoir envahi les tissus sains sur le nouveau site, elles continuent à se diviser et à croître. Ces sites secondaires sont également appelés métastases.

Enjeu de santé publique

  • 10 millions de personnes meurent du cancer chaque année dans le monde. D’ici 2030, les experts s’attendent à ce que les décès causés par le cancer atteignent les 13 millions.
  • Le cancer est la 2° cause de décès dans le monde (après les maladies cardio-vasculaires).
  • 65% des décès liés au cancer se produisent dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires. Même si vous vivez dans un pays plus riche, les inégalités demeurent parmi les personnes aux faibles revenus, les immigrés, les réfugiés et les communautés rurales…
  • Le coût économique annuel total du cancer est estimé à environ 1,16 billion de dollars.
  • Des millions de vies pourraient être sauvées chaque année grâce à la mise en place de stratégies et de ressources appropriées pour la prévention, le dépistage précoce et le traitement.

Prévention

Les cancers peuvent être causés par différents facteurs, et, comme beaucoup d'autres maladies, la plupart des cancers résultent de l'exposition à plusieurs d'entre eux. 

Il est important de se rappeler que même si l'on ne peut pas agir sur certains facteurs (âge et génétique), environ un tiers des cas de cancers peuvent être évités en agissant sur nos modes de vie.

On peut également éviter efficacement certains cancers via des vaccins et le dépistage précoce.

Les facteurs de risque sur lesquels on peut agir sont :

  • Le tabac – la fumée de cigarette contient au moins 80 substances cancérigènes différentes. Fumer ou chiquer du tabac entraîne non seulement des risques de cancer des poumons et de la bouche mais aussi de nombreux autres cancers. Le tabac est responsable d'environ 22 % des décès liés au cancer.
  • L'alcool – l'alcool augmente le risque d'apparition de sept types de cancers, dont le cancer colorectal, du sein, de la bouche, du pharynx et du larynx (bouche et gorge), de l'œsophage, du foie. 
  • Le surpoids ou l'obésité – le surpoids est associé à un risque accru de développer 12 cancers différents, y compris ceux de l'intestin et du pancréas.
  • L'inactivité physique – une activité physique régulière aide non seulement à réduire l'excès de graisses dans l'organisme et les risques qui y sont associés, mais elle permet également de réduire les risques de cancer du côlon, du sein et de l'endomètre.
  • L'alimentation et la nutrition : dans le cas d'une alimentation riche en viande rouge, en viande transformée, en plats salés et pauvre en fruits et légumes ont un impact sur les risques de cancer, notamment de cancer colorectal, du nasopharynx et de l'estomac.
  • Les infections – les agents infectieux sont responsables d'environ 2,2 millions de décès liés au cancer chaque année. Les virus peuvent entraîner des modifications des cellules qui augmentent le risque que celles-ci deviennent cancéreuses. 
    • les cancers du col de l'utérus sont dus à des infections par le Papillomavirus humain (HPV) responsable de 70% de ces cancers : un vaccin existe et protège contre 9 souches de HPV, ce qui ne dispense pas du suivi et du dépistage au moyen d’un frottis avec recherche du HPV dès l’âge de 25 ans.
    • les cancers du foie peuvent être causés par les virus de l'hépatite B et C. Une vaccination contre l’hépatite B existe et protège efficacement contre ce virus. Cette vaccination est d’ailleurs obligatoire pour les professionnels de la santé, elle de dispense pas du suivi biologique/sérologique en cas d’accident du travail avec exposition aux fluides biologiques.  
    • les lymphomes sont associés au virus d'Epstein-Barr
    • le cancer de l'estomac peut être favorisé par la bactérie Helicobacter pylori 
  • Les rayonnements ionisants – toutes les sources de rayonnement liées à l'activité humaine peuvent entraîner des cancers. Cela concerne le radon, les rayons X, les rayons gamma et toutes les autres formes de rayonnement à haute énergie.
  • Les rayonnements ultra-violets sont responsables des cancers de la peau. Vigilance pour les salariés travaillant en extérieur qui sont exposé aux fortes chaleurs et aux UV.
    A lire aussi :
    SAUVER SA PEAU : semaine de prévention et de sensibilisation au dépistage des cancers de la peau (omt.mc)
    Travail par forte chaleur : les bons réflexes (omt.mc)
  • Certaines expositions professionnelles : certains travailleurs peuvent être exposés à des substances cancérigènes dans le cadre de leur travail :
    • Certaines amines aromatiques : les ouvriers des usines de teinture chimique ont un risque plus élevé que la normale de développer un cancer de la vessie (maladie professionnelle n°15ter). 
    • L’amiante est un cancérogène responsable de cancers broncho-pulmonaires et du mésothéliome, c'est-à-dire une tumeur qui touche la plèvre, l'enveloppe des poumons (maladie professionnelle n° 30 et 30 bis).
    • Les pesticides : les travailleurs qui manipulent des pesticides ont un risque plus élevés de développer des hémopathies malignes (Maladie professionnelle n°59) (lymphome malin non hodgkinien, dont la leucémie lymphoïde chronique et le myélome multiple) et/ou un cancer de la prostate (maladie professionnelle n°61)
    • Les poussières de bois sont un cancérigène responsable de carcinome des fosses nasales, de l'ethmoïde et des autres sinus de la face (maladie professionnelle n°47)
    • Les virus hépatites A,B,C,D et E sont responsable de cancers du foie (maladie professionnelle n° 45) ; les secteurs d’activité du soin (vaccination obligatoire contre l’hépatite B), de l’entretien des eaux usées, de l’assainissement… sont concernés.
    • Les rayonnements ionisants sont des cancérigènes responsables de sarcome osseux, hémopathie maligne et cancer broncho-pulmonaire (par inhalation) (maladie professionnelle n°6). 
    • Produits chimiques CMR = cancérogènes mutagènes et toxiques pour la reproduction… vérifier les fiches données sécurité et les mesures préventives à mettre en place.

Dépistage

De nombreux cancers peuvent être identifiés très tôt, ce qui permet d'améliorer les chances de succès du traitement en réduisant bien souvent les coûts de prise en charge et les effets secondaires pour les patients. 

Il existe des tests qui permettent de détecter les cancers colorectaux, du sein, du col de l'utérus lors des premiers stades, et d'autres tests sont en développement pour d'autres cancers.

Traitement

Le traitement dépend du type de cancer, de sa localisation, de sa taille, de ses métastases éventuelles et de l’état de santé du patient. 

Les types de traitement les plus employés sont la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie, la thérapie hormonale, l'immunothérapie et la thérapie génique. 

Sources :

Thème de la campagne (Pour Des Soins Plus Justes) | World Cancer Day

WHO EMRO | Journée mondiale contre le cancer, 4 février | Événements | Maladies non transmissibles

A propos du CIRC – IARC (who.int)